En ce qui concerne les tons directs
C’est une encre prémélangée, employée à la place ou en complément d’encres quadrichromiques généralement. Cela nécessite donc d’avoir sa propre plaque d’impression sur une presse. Il est par ailleurs indispensable d’employer des tons directs si le nombre limité de couleurs est spécifié et que la précision des couleurs est primordiale. Ces tons directs offrent l’opportunité de faire une reproduction des couleurs qui se trouvent hors de la gamme de couleurs quadrichromiques de manière plus fidèle. L’apparence exacte des tons directs dépend toutefois du mélange d’encre réalisé par l’imprimeur et du papier employé à l’impression et non des valeurs chromatiques attribuées, ni même de la gestion des coloris. Lorsque vous voulez spécifier des valeurs de tons directs, vous ne faites que décrire une simulation de l’aspect de la couleur sur votre moniteur ou tout simplement votre imprimante. Voici donc quelques points essentiels à retenir si vous voulez créer un ton direct.
Rentrez un ton direct provenant d’un système de concordance des coloris pris en charge par votre imprimeur pour une impression optimale de vos documents. Le logiciel comprend en effet de nombreux bibliothèques de concordance des couleurs.
Il faut réduire si possible le nombre de tons directs employés, car chaque ton créé nécessite une plaque d’impression supplémentaire sur la presse et cela augmente donc les coûts d’impression. Si votre projet est de bénéficier de plus de 4 couleurs différentes, pensez à opter pour les couleurs quadrichromiques pour l’impression de votre support.
Ensuite, si un objet comportant des tons directs en chevauche un autre auquel sont appliqués des effets de transparence, des résultats indésirables risquent de se produire lors de l’exportation au format EPS, ou lors de la conversion des tons directs en couleurs quadrichromiques par le biais de la boîte de dialogue d’impression, ou de la préparation des séparations de couleurs dans une application autre qu’IndDesign. Pour bénéficier d’un résultat optimal, il est important d’employer l’aperçu de l’aplatissement ou des séparations pour vérifier à l’écran les effets de l’aplatissement des transparences avant l’impression. Par ailleurs, il vous sera possible de faire une conversion des tons directs en couleurs quadrichromiques par le biais du gestionnaire d’encre d’InDesign avant de procéder à une impression ou un exportation.
De plus, vous pourrez employer une plaque d’impression de ton direct pour appliquer un vernis sur des zones imprimées en couleurs quadrichromiques. De ce fait, votre travail utilisera 5 encres au total, soit 4 encres quadrichromiques et 1 ton direct ou un vernis.
En ce qui concerne les couleurs quadrichromiques
Une couleur quadrichromique, ou tout simplement une couleur quadri, est imprimée par le biais d’une combinaison des 4 encres quadri tels que le cyan, magenta, jaune et noir (CMJN). Les couleurs quadrichromiques sont adaptées aux travaux d’impression, les photos couleurs notamment, qui nécessitent un nombre de couleurs élevé et pour lesquels l’emploi des tons directs ne sera pas pratique.
Pour bénéficier d’un rendu optimal durant l’impression de vos documents en haute définition, il est indispensable d’opter pour les valeurs CMJN imprimées sur les chartes de couleur quadri que vous pourrez ensuite vous procurer auprès de votre imprimeur.
Surtout, il ne faut pas se fier à l’aspect d’une couleur quadri sur votre moniteur ou imprimante, à moins que vous ayez correctement configuré un système de gestion des couleurs et que vous ne soyez pas conscient des limites.
Il faut surtout éviter d’employer des couleurs quadrichromiques dans les documents qui sont exclusivement destinés à une diffusion en ligne, simplement parce que la gamme CMJN est plus limitée que celle d’un moniteur standard.
Les valeurs chromatiques définitives d’une couleur quadrichromique correspondent à ses valeurs CMJN. De ce fait, si vous spécifiez une couleur quadri avec des valeurs RGB (ou LAB dans InDesign), ces dernières seront tout de suite converties en CMJN à l’impression des séparations des coloris. Ces conversions varient en effet suivant vos paramètres de gestion des couleurs et le profil du document.
Dans InDesign et Illustrator, vous avez la possibilité de définir les quadri comme couleurs globales ou non. Dans Illustrator par exemple, les couleurs quadrichromiques globales restent associées à une nuance du panneau « Nuancier ». Lorsque vous modifiez la nuance d’un coloris quadri global, tous les objets employant cette couleur sont ainsi mis à jour. Les couleurs quadri non globales ne sont pas mises à jour automatiquement sur l’ensemble du document si la couleur est modifiée. Les couleurs quadri ne sont pas globales par défaut. Par ailleurs, sur InDesign, si vous voulez appliquer une nuance aux objets, la nuance est appliquée en tant que couleur quadri globale de manière automatique. Les nuances non globales sont des coloris sans nom que vous pourrez modifier dans le panneau « Couleurs ».
Le fait qu’une couleur soit globale ou pas influe uniquement sur le mode d’application d’une couleur aux objets et en aucun cas sur le procédé de séparation des couleurs, ni sur leur comportement en cas de transfert d’une application à une autre.
L’utilisation combinée de couleurs quadrichromiques et de tons directs
Certains travaux d’impression nécessitent l’utilisation combinée de couleurs quadrichromiques et de tons directs. Par exemple, si vous voulez employer un ton direct pour la reproduction d’une couleur précise de votre logotype sur un rapport annuel et imprimer, sur les mêmes pages, des photos en couleurs quadrichromiques. Vous pouvez aussi employer une plaque d’impression des tons directs pour appliquer un vernis sur des parties d’un travail en couleur quadri. Dans ces deux exemples, votre travail d’impression a besoin de 5 encres au total, soit : 4 encres quadri et 1 ton direct ou vernis.
Vous pourrez fusionner des couleurs quadrichromiques et des tons directs pour réaliser des encres mélangées sur InDesign.